Tibet, terre de spiritualité

Tibet, terre de spiritualité

Un voyage au Tibet c’est la garantie d’un dépaysement total, une quête de spiritualité au cœur de paysages grandioses et la rencontre avec un peuple accueillant.

Le Tibet est un vaste plateau alticole s’étendant au nord de la chaîne himalayenne. C’est le plateau peuplé le plus élevé de la planète avec une altitude moyenne de 4900m. Le Tibet historique quant à lui s’étend jusqu’aux régions du Xinjiang, du Sichuan, du Qinghai, du Gansu et une partie du Yunnan.

Il est bordé de trois gigantesques chaînes de montagnes : les monts Kunlun, la chaîne de l’Himalaya et le Karakoram (ou Karakorum), qui constituent autant de frontières naturelles. Bien que très alticole le Tibet regorge de biodiversité et réserve encore aujourd’hui des secteurs vierges de prospection.

Le plateau du Tibet est aussi le château d’eau de l’Asie et la source de nombreux fleuves : le Yangzi Jiang, le fleuve Jaune, le Mékong, l’Indus, le Brahmapoutre, le Salween, l’Irrawaddy, le Sutlej et deux affluents du Gange (le Ghaghara et le Gandaki).

Informations pratiques

Superficie : 1 221 600 km²
Température moyenne annuelle : 18 degrés
Géographie : Région alticole située à l’extrême ouest de la Chine et frontalière avec le Bhoutan, le Népal, l’Inde et le Pakistan
Population : 3 648 100 hab. (2021) dont 3 137 900 tibétains.
Altitude : 4900 m
Minorités ethniques : Tibétains, Hans
Économie : Extraction de minerais, élevage, bois, tourisme

Carte du Tibet

Le Tibet du fait de son altitude est une région au climat continental froid. L’hiver perdure jusqu’à la fin avril. Il est donc conseillé de le visiter entre les mois de mai à fin août. Les grandes vallées du Tibet oriental disposent d’une période de mousson avec des pluies abondantes en juillet et août.
Pour éviter le flux de touristes, mieux vaut éviter les mois de juillet et août et partir un peu avant.

Températures et pluies à Lhassa dans le Tibet

Tibet Temperature Ciel Chine

Pour d’information sur le climat et la météo de Chine, ou Voyager en Chine au fil des saisons

Selon la légende bouddhiste, l’origine du peuple tibétain serait dû à l’union d’une démone et d’un singe, ce dernier étant considéré comme la réincarnation de Avalokhishvara, boddhisattva de la compassion et protecteur du Tibet.

L’histoire légendaire du Tibet débute en 127 av. J-C avec le règne du premier roi mythtique Nyatri Tsenpo (d’origine indienne du Kosala).

L’année de son intronisation marque la première année du calendrier tibétain. C’est donc en l’honneur du premier roi du Tibet qu’est célébré le nouvel an tibétain, le Losar.

Selon la légende, Nyatri Tsenpo serait descendu du ciel sur la montagne sacrée Yalashangbo.

En raison de particularités physiques étranges, comme des mains palmées et des paupières se fermant par en bas, il aurait été accueilli comme un dieu par les indigènes tibétains.

La tradition Bön (religion similaire et antérieure au bouddhisme), décrit quant à elle 18 rois ayant régnés avant Nyatri Tsenpo.

La période monarchique (VIIème-IXème siècle).

Jusqu’à la fin du 6ème siècle de notre ère, le Tibet est divisé en 17 sous l’égide de seigneurs locaux. Ce n’est qu’à parti du 7ème que commence à de dessiner le Tibet sous une forme politique et culturelle homogène sous l’impulsion du roi Nam-Ri qui commença à réunir les fiefs tibétains sous son autorité.

Son fils Songtsen Gampo noue des relations avec la Chine, fonde la ville de Lhassa et y commence la construction du premier bâtiment du Potala.

Converti au bouddhisme, il ouvre une route directe vers l’Inde.

En 670, tibétains repoussent les chinois de l’Asie centrale, puis envahissent le Yunnan et le Sichuan (qui se situent à l’est du Tibet) pour y établir des avants postes puis un premier traité est conclu en 730 ce qui n’empêche pas les tibétains de s’emparer en 763 de la capitale chinoise de la dynastie des Tang, dont ils se retirent après l’avoir pillée.

Pendant tout le VIII s., les tibétains agrandissent leur empire et le bouddhisme est proclamé religion officielle.

Le déclin de l’empire et l’avènement de la théocratie Tibétaine

C’est à partir de 850 que la monarchie disparaît au profit de la diaspora religieuse et très influente qui s’exprimera par un développement sans précédent des monastères bouddhiques.

Le pays se soumet à l’envahisseur mongol Gengis Khan en 1207 et en 1260, puis le gouvernement religieux est confié à son petit-fils Kubilay Khan.

En 1447, Gedun Drub (1391-1474), le 1er Dalaï Lama (réincarnation du bouddha de la compassion et qui a atteint le nirvana) fonde le monastère Tashilhumpo, dont les chefs prennent le titre de Panchen Lama qui est la seconde autorité religieuse après le Dalaï Lama.

C’est en 1642 que le 5e Dalaï Lama, Lozang Gyatso, célèbre pour avoir établi la capitale tibétaine à Lhassa et fait construire le Palais du Potala, est déclaré “chef temporel du Tibet”, par l’empereur mongol Güshi Khan.

L’année 1644 marque la chute des Ming et la dernière dynastie mandchoue, celle des Qing règnera sur la Chine jusqu’en 1911.
Interventions chinoises et britanniques.

A la suite de querelles intérieures, les chinois interviennent au Tibet en 1720 pour y assoir leur domination.

L’intérêt que porte l’empereur chinois au Tibet est d’abord d’ordre stratégique car celui-ci est situé en plein cœur du continent asiatique. C’est pourquoi, sur l’ordre de Pékin, le pays se ferme aux étrangers et restera isolé jusqu’en 1904.

En 1904, la Grande-Bretagne impose son protectorat aux dépendances trans-himalayennes du Tibet (Népal, Birmanie, Sikkim) et fait entrer à Lhassa un détachement armé.

Après le retrait des britanniques (1908), les chinois reviennent dans le Tibet qui réintègre l’empire jusqu’à nos jours.

Ethnies et Religions au Tibet

Le bouddhisme et son histoire
Le terme Bouddha signifié “l’éveillé” comme pour résumer de ce fut la vie et les préceptes de son fondateur, le Prince Siddhartha Gautama reconnu par tous comme étant le Bouddha originel.

Le Prince Gautama (Bouddha) est né vers 553 avant notre ère. Il vivait dans un cadre familial privilégié et dans l’opulence dans l’Inde antique. Il disposait de nombreux serviteurs, des plus beaux vêtements et un palais différent à chaque saison de l’année. Pourtant, il trouvait que son monde vivait dans la souffrance et était bouleversé de la vieillesse douloureuse, de la maladie et de la mort qui touchaient la vie dans ce monde.

Un jour, il rencontra un moine. Il était étonné que ce moine puisse trouver le calme et la paix dans un monde rempli de telles souffrances. Ce jour-là, il prit une décision très difficile. Il décida de quitter sa richesse, son confort, sa femme et son fils nouveau-né, pour suivre la voie monacale.

Pendant les six années qui ont suivi, il voyagea à travers l’Inde. Mais les réponses qu’il trouva n’étaient pas suffisantes à ses yeux. Un jour, alors qu’il était assis sous un figuier, une idée lui vint. Cette idée était une façon de mettre fin à la souffrance. C’est ainsi que le prince Siddharta Gautama commença à gagner un nouveau titre, le Bouddha, qui signifie “l’Eveillé”.

Son voyage pour trouver le sens de la vie étant achevé. Le Bouddha réalisé que la vie était gouvernée par quatre nobles vérités.

Les Quatre Nobles Vérités

La vie est remplie de souffrances ;
La souffrance est causée par les besoins des hommes ;
La souffrance peut être évitée si les gens arrêtent de vouloir plus ;
Et, pour cesser d’envier les choses, les gens doivent suivre 8 lois fondamentales, appelées l’Octuple Sentier.

L’Octuple Sentier en huit règles

 Connaître la vérité ;
 Avoir l’intention de résister au mal ;
 Ne pas faire quelque chose qui pourrait nuire aux autres ;
 Respecter la vie, la propriété et la moralité ;
 Réaliser à un travail qui ne blesse pas les autres ;
 Essayer de libérer son esprit du mal ;
 Savoir contrôler ses sentiments et ses pensées ;
 Pratiquer les formes appropriées de concentration.

La Voie du Milieu

L’Octuple Sentier a été conçu pour guider les gens sans leur rendre la vie trop stricte ou trop facile. La Voie du Milieu est le nom bouddhiste qui désigne les vies qui sont guidées par les lois de l’Octuple Sentier.

Le Bouddha a passé le reste de sa vie à voyager à travers l’Inde et à partager son message avec tout le monde. Il fit de nombreux adeptes qui vécurent selon ses Quatre Nobles Vérités. Certains de ses disciples devinrent moines bouddhistes et abandonnèrent toutes possessions au bénéfice d’une vie pieuse où leur sort dépendaient de la générosité de leurs adeptes.

Après la mort du Bouddha en 483 avant notre ère, le bouddhisme s’est propagé rapidement dans tout le Sud et l’Est de l’Asie.

Le bouddhisme Tibétain

Le bouddhisme tibétain est une forme de bouddhisme vajrayana nommé aussi bouddhisme tantrique fortement imprégné des anciens cultes tibétains. Il contient des éléments semblables à l’hindouisme et en particulier au shivaïsme cachemirien.

Selon les Tibétains, le vajrayāna a été enseigné par le Bouddha Shākyamuni qui a donné trois types d’instructions spirituelles visant à libérer les êtres sensibles de la souffrance et à les conduire à la plus haute perfection de l’esprit : L’Éveil.

Cet enseignement est habituellement reconnu sous l’expression « tourner la Roue du Dharma ».
L’Enseignement du « Premier Tour de la Roue du Dharma », les « Quatre Nobles Vérités », donné au Parc des Daims à Sārnāth, constitue le cœur du Hīnayāna.

L’Enseignement du « Deuxième Tour de la Roue du Dharma » donné au Pic des Vautours à Rajagriha (actuelle Rajgir), avait trait à la « Perfection de la Sagesse » décrivant la véritable nature de la réalité, sans existence autonome de l’ego et du monde et parcours de la pratique du chemin de bodhisattva qui constitue le cœur du Mahāyāna.

Pour dissiper la contradiction apparente entre les « Quatre Nobles Vérités » qui suggèrent que les phénomènes ont une existence indépendante et la « Perfection de la Sagesse » qui démontre que ces mêmes phénomènes ont une existence interdépendante, le Bouddha a tourné pour la troisième fois la Roue du Dharma, donnant un nouvel éclaircissement de la voie vers l’Éveil.

Le Bouddha distingue notamment les enseignements sur la réalité ultime de ceux sur la réalité relative, en fonction de la capacité de compréhension de son auditoire. Cet Enseignement concerne la nature de l’esprit qui est loin d’être néant, cette absence de réalité intrinsèque est dynamique, lumineuse et sage car elle constitue la nature même de Bouddha présente chez tous les êtres.

Au-delà de toutes notions d’existence et de non-existence, elle est l’union de la sagesse et de la compassion. L’Enseignement du « Troisième Tour de la Roue du Dharma » relie les sutras et les tantras. La voie de la Transformation des Tantras préconise l’emploi de méthodes méditatives et yogiques. La pratique du Vajrayāna nécessite des instructions reçues auprès d’un Lama, car des visions erronées pourront être fatales.

Le peuple Tibétain

La population tibétaine totale est d’environ 8,5 millions, dont 6,3 millions vivent en République populaire de Chine, où les Tibétains constituent l’un des 56 groupes ethniques officiellement reconnus. Hors de Chine, on dénombre environ 2 millions de Tibétains en Inde, au Népal, au Bhoutan et au Pakistan, ainsi qu’une population d’environ 150 000 à 200 000 vivants principalement dans les pays limitrophes (Inde, Népal, Bhoutan), en Europe et en Amérique du Nord.

Les Tibétains parlent l’une des différentes variétés du langage tibétain, dont la forme orale est souvent mutuellement inintelligible.

La plupart des Tibétains pratiquent le bouddhisme tibétain, alors qu’une minorité adhère à la religion indigène Bön, et qu’il existe également de petites communautés musulmane et chrétienne.

La culture tibétaine, notamment l’architecture et l’art, est influencée par le bouddhisme, alors que les conditions climatiques et géographiques particulièrement rudes ont engendré une adaptation sociétale que l’on retrouve dans les méthodes pastorales et agricoles, dans la médecine traditionnelle tibétaine et dans la cuisine tibétaine.

  • La « Tsampa » : La Tsampa (farine d’orge grillée mélangée au beurre et lait de yak) est l’aliment de base au Tibet que l’on retrouve sous forme de boulettes. Les tibétains accompagnent la tsampa de thé au beurre salé, le djia tu.
  • Les « Momo » : Ce sont des raviolis farcis (il existe plusieurs sortes de farces : végétarienne, au bœuf et/ou porc, fromage …). Ils se consomment cuits à la vapeur ou frits et on les trempe dans de la sauce soja ou de la sauce piquante.
  • Les « Lhassa Koura » : Petites galettes farcies et frites.
  • Le « Tsel » : Ragoût de légumes très apprécié des Tibétains.
  • Les « Kongpo Tchuri » : Soupe claire à base de Tsampa.
  • La « Thupka » : Potage de nouilles très populaire au Tibet, composé d’herbes et d’épices mêlant ragoût de viande et pâtes fraîches.
  • Le « Gouthouk » : C’est la soupe que l’on sert au Nouvel An tibétain, et qui se compose de viande, de radis et de boulettes de farine de blé.
  • Les « Khabsé » : Beignets tibétains.
  • La viande : Dès que leurs moyens financiers le leur permettent, les tibétains n’hésitent pas à consommer de la viande malgré les idées reçues. En effet, la religion bouddhiste a dû s’adapter au goût prononcé qu’ont les tibétains pour la viande de yak, de porc, de volaille, de mouton et de bœuf. Elle se consomme grillée ou rôtie et est placée au centre de la table, de manière à ce que chaque convive puisse se servir à sa guise.
  • La fondue tibétaine : Un plat festif qui se compose de morceaux de différentes viandes finement coupés accompagnés de champignons, de divers légumes et de Dafou (Tofu tibétain), rassemblés dans un bouillon épicé pouvant contenir jusqu’à 20 ou 30 épices.

Les desserts :

  • Le « Dresil » : Riz sucré au beurre et aux fruits secs nappé de yaourt.
  • L’« Omdre » : Riz au lait accompagné de fromage frais de yak ou de vache, ou de yaourt. C’est le plus connu des desserts tibétains.

Les boissons :

  • Le « Djia tu » : Thé noir salé dans lequel on fait fondre du beurre de yak.
  • Le « Chang » : Bière à base d’orge.
  • Le « Changkhoel » : Chang chaud que l’on a mélangé avec de la Tsampa et du fromage.

Vous trouverez des informations plus détaillées sur la gastronomie chinoise sur la page : Plats populaires Chinois.

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