Guangxi, splendeur de Chine

Guangxi, splendeur de Chine

La région autonome Zhuang du Guangxi est réputée pour ses paysages naturels parmi les plus beaux de toute la Chine et sa diversité culturelle. Situé au sud-ouest du pays, le Guangxi qui a pour capitale Nanning, borde le golfe du Tonkin et forme une frontière avec le Viet-Nam. La province est majoritairement occupée par le peuple Zhuang et de multiples minorités telles que les Miao, Dong, Yo, Yi et Hui.

Très bien desservi à partir de Kunming et l’ensemble des grandes villes chinoises (Pékin, Shanghai, Canton, Xi’an), le Guangxi fait partie des régions les plus prisées par nos clients après le Yunnan. Ses principaux attraits touristiques reposent sur les paysages de montagnes en pain de sucre le long de la rivière Li entre Guilin et Yangshuo, les rizières en terrasse de Longji et ses villages pittoresques comme Sanjiang et Danian.

Cascade de Detian Guangxi Vietnam

La province recèle également de jolies plages de sable fin aux alentours de Beihai et des sites naturels spectaculaires moins connus comme les chutes d’eau de Detian.

Activités nautiques, trekking et randonnée, rafting, balades à vélo ou en scooter et tourisme culturel offre un large panel d’activités pour les amateurs de voyage authentique.

Informations pratiques

Superficie : 236 700 km²
Température moyenne annuelle : 19 degrés
Géographie : C’est l’extrême Sud-Ouest de la Chine, frontalier avec le Vietnam, la partie Est du golfe du Tonkin. et la mer de Chine au Sud
Population : 50 126 804 hab. (en 2021)
Altitude : Région de basse altitudes oscillant entre le niveau de la mer et 800 m pour les rizières en terrasse de Longji. Le point culminant se situant à 1000m d’altitude
Minorités ethniques : Zhuang pour 1/3 de la population, Miao, Yao, Dong, Yi, Hui
Économie : Riz, canne à sucres, fruit, papeterie, tourisme, commerce portuaire

Quand partir dans le Guangxi

Le Guangxi possèdent un climat subtropical humide chaud sans saison sèche (Cfa) selon la classification de Köppen-Geiger. Sur l’année, la température moyenne dans le Guangxi est de 15.4°C et les précipitations sont en moyenne de 1124.1 mm/an. L’hiver les températures oscillent entre 6 et 16 degrés en janvier et durant le mois de juillet entre 23 et 29 degrés.

La saison des pluies qui s’étend entre avril et septembre est très marquée (surtout en mai et juin) dans le Guangxi et peut donner lieu à des séquences de pluies diluviennes. Les mois de septembre/ octobre sont conseillés ainsi que la fin de l’hiver en février/mars.

Températures et pluies à Guilin dans le Guangxi

Guilin Temperature Ciel Chine

La région qui était peuplée à l’origine par un ensemble de groupes tribaux connus en Chine comme les Cent Yue (Baiyue) ne fut intégrée à la Chine que durant la dynastie Qin.

En 214 avant l’ère commune, le général Zhao Tuo établit un royaume distinct à Panyu aujourd’hui connu sous le nom de Guangzhou. Le royaume des Yue du Sud ou Nanyue mis en oeuvre une politique de colonisation et de sinisation de la région « L’harmonisation et le rassemblement Cent Yue » (和集百越). La Dynastie des Yue du Sud ou Dynastie Zhao dirigea la région jusqu’à son effondrement en 111 avant notre ère lors de l’expansion des han vers le sud.

Pendant plus de vingt siècles, les minorités soumises se sont révoltées. La dernière grande révolte datant du XIXe siècle avec le soulèvement de JinTian (1851), commencement de la Révolte des Taiping.

Avec l’effondrement du gouvernement central à la fin de l’empire, plusieurs jeunes généraux activistes ont essayé de diriger la région : Lu Rongting du Kuomintang, Li Zongren sous les ordres du premier dirigea la région à partir de 1923.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Japonais ont occupé une partie de la province lors de l’opération Ichi-Go. En 1945, la province retomba sous l’influence du Kuomintang jusqu’en 1949. Lors de la constitution de la République populaire de Chine par le Parti communiste chinois, le PCC accorda finalement une autonomie aux minorités.

Selon la Commission du Département d’outre-mer du gouvernement régional, le Guangxi est la terre d’origine de sept millions de Chinois d’outre-mer.

Les Zhuangs constituent le groupe ethnique prédominant dans le Guangxi et le deuxième en terme d’importance après les Hans sur l’ensemble de la Chine avec 18 millions de représentants.

Les Zhuang sont un peuple autochtone qui vivait déjà dans la région du Guangxi dans le Néolithique, ce qui a été mis en évidence par un grand nombre de données archéologiques.

Les Zhuang ne gardèrent aucune trace de leur histoire jusqu’à la dynastie Zhou (475 — 221 av. J.-C.). Les Chinois appellent cette période l’ère Bai Yue (百越, bǎi yuè, « les cent Yue »). L’est du Guangxi fut conquis par les Han sous la dynastie Qin en -214. Les Han construisirent le canal Lingqu pour relier les fleuves Xiang et Lijiang.

Un État indépendant connu sous le nom de Nan Yue (南越, nán yuè, « Yue du sud ») près de Canton, fut créé par le général Zhao Tuo quand la dynastie Qin s’effondra. Ce royaume fut soutenu par les Zhuang jusqu’à sa chute en -111.

La dynastie Han (-206 à 220) considérait la culture Zhuang comme improductive et elle réduisit l’autorité locale pour implanter des postes militaires à Guilin, Wuzhou et Yulin.

En 42, une révolte à Tonkin fut organisée et réussie par le général Ma Yuan qui montrait un certain intérêt pour le peuple Zhuang. Il réorganisa alors l’autorité Zhuang, améliora le service public, fit creuser des canaux pour améliorer la production agricole. Ses travaux menèrent les Zhuang à des conditions de vie modernes et des temples érigés en son honneur existent encore aujourd’hui.

Après la chute de la dynastie Han, un flux d’immigrants Yao du Hunan rendit la région instable du fait que les Yao étaient hostiles à l’intégration. La région de Guiping dans le Guangxi où ils s’installèrent, devint un nid révolutionnaire contre la loi Han, causant ainsi la souffrance de nombreux Zhuang.

Sous la dynastie Tang, le Guangxi devint une partie de la grande province de Ling-nan Tao avec le Hainan et le Guangdong. Le sage Liu Zongyuan était l’administrateur préfectoral de Liuzhou. Les Zhuang décidèrent alors de se rallier au royaume Tai de Nanzhao dans le Yunnan. Le Guangxi fut alors divisé avec une partie d’ascendance Zhuang à l’ouest de Nanning et une partie d’ascendance Han à l’est.

Après la chute des Tang, un nouveau royaume chinois appelé Nan Han (Han du Sud) basé à Guangdong prit le contrôle des Zhuang. Ce royaume était voué à l’instabilité et fut annexé par la dynastie Song de Chine en 971. La domination Nan Han sur les Zhuang eut un impact minimal sur les activités des Zhuang.

Les Song développèrent une nouvelle façon de traiter avec les Zhuang via un savant un mélange de méthode forte et d’apaisement jugé insatisfaisant pas les Zhuang car cela ne calmait pas les violences amenées dans la région par les Yao. En 1052, le leader Zhuang Nong Zhigao mena une révolte et instaura un royaume indépendant dans le Sud-Ouest. La révolte fut écrasée et les Song devinrent encore plus brutaux et généra nombreuses révoltes contre les Chinois.

Quand la dynastie Yuan prit la place des Song, ils passèrent plusieurs années à décider ce qu’il fallait faire avec les Zhuang. Embarrassés par les mauvaises relations de leurs prédécesseurs, ils décidèrent de faire de la région une province chinoise à part entière plutôt qu’un territoire occupé. Le résultat fit encore plus de mécontentement. Les Zhuang et les Yao se sentirent envahis. De plus, les membres d’une autre ethnie -les Miao- quittèrent le Guizhou et le Hunan pour rejoindre les terres des Zhuang.

La région resta dans le chaos, forçant la dynastie Ming (1368-1644) à intervenir unilatéralement : les Ming donnèrent aux Zhuang une armée pour attaquer les Yao. Une fois les Yao éliminés, les Ming utilisèrent les armées qu’ils avaient confiées aux Zhuang pour supprimer les dirigeants Zhuang, et diriger d’une main de fer leur peuple sans chef. Ce fut certainement la période la plus sanglante dans l’histoire de cette région avec comme point d’orgue la bataille de la gorge de Rattan en 1465 qui fit 20 000 morts. Bien sûr, les Ming n’eurent jamais la reconnaissance escomptée dans la région mais sous leurs réformes les grandes villes comme Guilin prospérèrent.

La dynastie Qing (1644 – 1912) laissa la région dans l’anarchie jusqu’en 1726 lorsqu’ils imposèrent une domination directe comme les Yuan l’avaient fait. Ce fut aussi un échec car une révolution Yao eut lieu en 1831. Vingt ans plus tard en 1850, la même région connut la rébellion Taiping.

L’exécution d’un missionnaire français mena à la seconde guerre de l’opium en 1858. La Guerre franco-chinoise de 1885 plaça le Viêt Nam sous la domination française et ouvrit la porte aux annexions étrangères. Ces événements successifs causèrent une dépression économique qui dura tout au long du XIXe siècle et engendra la paupérisation de la région de Guilin.

Avec la région voisine du Guangdong, le Guangxi prit part à la révolution nationaliste de Sun Yat-sen. Avec la chute des Qing, les Zhuang envoyèrent des représentants au gouvernement central pour plaider l’autonomie du Guangxi. Après des années d’échecs protocolaires, la “Clique du Guangxi” passa à la révolte en 1927. Pendant deux ans de quasi-autonomie, les dirigeants locaux Li Tsung-jen et Li Chi-shen modernisèrent le Guangxi mais Tchang Kaï-chek écrasa leur révolte en 1929.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Guangxi constitua une cible majeure des attaques japonaises qui envahirent la côte en 1939. En 1944, les Japonais lancèrent une offensive majeure contre la moitié Ouest du Guangxi mais se confronta à la guérilla Zhuang et une contre-attaque chinoise qui les repoussèrent.

Malgré l’échec de la Clique, Tchang ne réussit pas à placer le Guangxi sous la loi provinciale et le territoire resta désorganisé jusqu’en 1950. L’élimination du Kuomintang de la province mena au soutien généralisé du Communisme.

En 1958, après des siècles de domination chinoise, les Zhuang atteignirent enfin leur but : l’autonomie. Depuis la création de la Région autonome du Guangxi, les Zhuang ont retrouvé leurs idéaux du Ier siècle. Conserver leurs singularités, rester Zhuang tout en faisant partie intégrante de la Chine.
La plupart des Zhuang sont fidèles à leur religion traditionnelle relevant de l’animisme et du culte des ancêtres. Néanmoins, il figure parmi eux un certain nombre de bouddhistes, de taoïstes, de chrétiens et de musulmans.

La cuisine de la région est fortement influencée par la culture Zhuang qui se distingue par un certain nombre de plats renommés parmi lesquels :

  • La poisson à la bière de Yangshuo que l’on trouve également à Guilin.
  • Riz et poulet cuits à l’étouffé dans un bambou.
  • Poisson cuit dans des feuilles de bambous.
  • Poulet en papillote.
  • Cochon de lait rôti.
  • Nouilles de riz : Les nouilles aux huit trésors, Nouilles pour un vieil ami.
  • tofu fermenté.
  • Fruits exotiques.
  • Gâteau de riz glutineux.

À Guilin, bon nombre de plats sont préparés à base de la sauce locale (guìlín làjiāo jiàng) composée de piment frais, ail et graines de soja fermentées.

Vous trouverez des informations plus détaillées sur la gastronomie chinoise sur la page : Plats populaires Chinois.

Notre sélection d’hôtels Guangxi

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